Les drogues (alcool, tabac, ecstasy, cocaïne, etc.) ont toutes un point commun : elles stimulent la production de dopamine dans une zone du cerveau connue sous le nom de « circuit de la récompense ». Elles sont à l’origine d’un sentiment de bien-être qui peut au final engendrer une dépendance. Lorsqu’une substance ne produit pas un tel effet sur le cerveau, il ne s’agit pas d’une drogue. L’exemple le plus illustratif sur ce dernier point est le CBD, considéré à tort comme tel par de nombreuses personnes.

Les drogues (alcool, tabac, etc.) ont toutes un point commun : elles sont à l'origine d'un sentiment de bien-être qui peut au final engendrer une dépendance.

Le CBD : une molécule non psychoactive

Découvert en 1963, le cannabidiol (CBD) est une molécule extraite du Cannabis Sativa. Comme il est possible de le constater sur le site huilecbd.fr, le CBD se consomme sous forme d’huiles, de résines ou encore d‘infusions, et s’utilise également en pommade. Même s’il provient du cannabis, il n’a rien d’une drogue. Il se distingue du THC, une autre composante du cannabis, par le fait qu’il n’entraîne pas d’effets psychoactifs sur le cerveau.

Lorsque l’on ingère du CBD, celui-ci circule dans le corps jusqu’au système nerveux où il agit sur les récepteurs endocannabinoïdes (des molécules naturellement produites par le cerveau et que l’on retrouve dans tout le corps).

Contrairement au THC, le CBD bloque l’action de la dopamine, induisant ainsi une augmentation de la production d’anandamides, et bloquant d’éventuels effets psychoactifs. Le cannabidiol atteint également les synapses du cerveau, déclenchant une connexion neuronale qui lui permet de manifester ses effets thérapeutiques.

Toutefois, même s’il n’est pas classé comme drogue, et que son usage est légal en France, le CBD n’est pas dépourvu d’effets secondaires (somnolence, etc.). Il est donc recommandé de ne pas en abuser et de consulter un professionnel avant d’en consommer par voie orale, en particulier si l’on est sous traitement médicamenteux. Sa consommation est par ailleurs interdite aux femmes enceintes et aux enfants.

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Comprendre le mode d’action des drogues sur le cerveau

Pour comprendre comment les drogues agissent sur le cerveau, il est important de cerner en premier lieu le fonctionnement de cet organe qui contrôle tous les autres organes du corps humain.

Comment fonctionne le cerveau ?

Dans le cerveau, les informations circulent d’un neurone à l’autre en prenant la forme d’un courant électrique connu sous le nom d’influx nerveux. Elles vont des dendrites au corps cellulaire pour être traitées, avant d’être acheminées vers l’axone.

L’influx nerveux passe d’un neurone à l’autre en se convertissant en une substance nommée neuromédiateur. Il existe différents neuromédiateurs :

  • la dopamine (l’hormone du bonheur),
  • l’acétylcholine,
  • la sérotonine, etc.

Chacun d’eux se fixe sur des récepteurs bien spécifiques. Le neuromédiateur traverse ensuite la synapse, qui est la zone au niveau de laquelle deux neurones communiquent.

Comment les drogues fonctionnent sur le cerveau ?

Une substance psychoactive ou une drogue, avec une structure moléculaire semblable à celle d’un neuromédiateur, peut se substituer à ce dernier sur les récepteurs. La nicotine par exemple se fixe sur les récepteurs à acétylcholine, tandis que la morphine se lie aux récepteurs à endorphine.

Certaines drogues comme la cocaïne et l’ecstasy augmentent la sécrétion des neuromédiateurs naturels tels que la dopamine et la sérotonine.

D’autres encore ont la capacité de bloquer un neuromédiateur naturel. C’est le cas de l’alcool, qui peut bloquer les récepteurs-NMDA en y remplaçant le glutamate (neurotransmetteur excitateur). C’est également le cas de l’héroïne, qui se transforme en morphine dans le cerveau et se fixe sur les récepteurs opioïdes, tout en réduisant le contrôle des neurones GABA (chargés d’inhiber l’activité cérébrale) sur les récepteurs à dopamine.

En augmentant la production de la dopamine, les drogues agissent sur le circuit de la récompense, faisant ainsi naître un sentiment d’euphorie et de bien-être. Une exposition répétée à ces substances psychoactives finit alors par créer une addiction, puis une dépendance.

Chez les personnes dépendantes, on observe le besoin permanent de consommer de la drogue, à des doses toujours plus élevées afin de pouvoir retrouver les mêmes sensations.

Les drogues affectent la concentration et la mémoire

Lorsqu’elles sont consommées de façon excessive, certaines drogues affectent les capacités cognitives et mnésiques d’une personne. La molécule tétra-hydro-cannabinol (THC), contenue dans des produits tels que l’ecstasy et le cannabis, a la particularité d’affecter sensiblement les capacités de concentration et de mémorisation.

La mémoire à court terme est la plus atteinte. Une personne sous l’emprise de la drogue peut oublier ce qu’elle a fait durant le laps de temps qu’a duré son euphorie. Il a cependant été prouvé que les drogues ont aussi des effets à long terme sur la mémoire.

Sur ce point, l’ecstasy crée une atrophie de l’hippocampe, qui est le siège de la mémoire au niveau du cerveau. De façon générale, une personne peut avoir des difficultés à se concentrer dans les jours qui suivent l’absorption d’une drogue, que ce soit par voie orale ou par injection.

Drogues et altération de la perception du monde réel

La plupart des personnes qui se réfugient dans la drogue le font pour échapper à leur réalité quotidienne, grâce aux effets hallucinogènes des substances psychoactives. Ces dernières leur donnent l’impression de voir le monde sous un meilleur jour, de mieux réfléchir ou encore de disposer à l’instant d’un esprit plus vif et de sens plus aiguisés.

Les effets positifs des drogues ne sont pourtant qu’illusions. À long terme, les drogues causent des dégâts irréversibles sur le cerveau. La surproduction de neuromédiateurs conduit à une vasoconstriction du cerveau, un processus qui empêche l’oxygénation correcte des tissus, et peut entraîner un AVC.

Par ailleurs, à des doses très élevées, les drogues peuvent être à l’origine de maladies mentales comme la paranoïa, la schizophrénie et la psychose. Dans certains cas, les personnes dépendantes deviennent très agressives et ont beaucoup de mal à gérer leurs émotions, particulièrement lorsqu’elles sont en manque.

Avec le temps, une personne dépendante à une drogue comme l’ecstasy ou la cocaïne, si elle n’est pas prise en charge, finit par perdre toute perception du monde réel. Ses efforts sont concentrés sur la recherche du plaisir que lui procure la drogue, au détriment de toute autre activité normale (manger, dormir, aller travailler, etc.).

En somme, les drogues agissent sur le circuit de la récompense, une partie du cerveau qui est impliquée dans les fonctions vitales de l’organisme. En sollicitant anormalement cette zone, les substances psychoactives provoquent des dysfonctionnements permanents aussi bien au niveau du cerveau que de l’ensemble de l’organisme.

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