Contrairement aux idées reçues, le poids idéal des personnes âgées serait bien au-dessus des standards traditionnels.

En effet, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un indice de masse corporelle (IMC) de 27,5 est jugé trop élevé. Pourtant, une étude récemment menée par une chercheuse australienne spécialisée dans les questions de nutrition a démontré qu’il serait idéal pour les seniors.

En effet, les résultats obtenus par Caryl Nowson montrent que le taux de mortalité chez les personnes âgées de 65 ans est plus élevé pour ceux ayant un IMC inférieur à 23. Ceci amène à reconsidérer la notion de poids idéal chez les seniors.

Le taux de mortalité des +65 ans est supérieur pour ceux ayant un IMC inférieur à 23. La notion de poids idéal chez les seniors est à reconsidérer.
L’excès de poids est souvent lié à une mauvaise alimentation

Un échantillon constitué de seniors

Caryl Nowson est chercheuse à l’université de Deakin en Australie. Elle a mené cette étude dans le but d’établir le lien entre l’IMC et la mortalité chez les seniors. Son étude était basée sur la tranche de 65 ans et plus pour un échantillon de 200 000 personnes.

Avec son équipe de chercheurs, elle a passé en revue des études menées sur une période de 23 ans et il en est ressorti qu’après 65 ans, les personnes qui vivent plus longtemps sont celles dont l’IMC varie entre 23 et 33.

Ce qui l’amène à conclure que les recommandations de l’OMS sur le poids et l’obésité ne conviennent pas forcément aux seniors.

Poids idéal : les seniors brisent la norme

Au regard des résultats obtenus par l’équipe de chercheurs de Caryl Nowson, le poids idéal devrait être plus élevé chez les seniors qui veulent vivre longtemps.

En considérant un IMC de 23 à 23,9 comme référence, ils ont constaté que le taux de mortalité augmentait de 12 % pour les personnes ayant un IMC compris entre 21 et 22.

Par contre, on passait à une mortalité de 19 % pour ceux ayant un IMC compris entre 20 et 20,9. Ces deux indices sont pourtant considérés comme idéals (source)

Le taux de mortalité affichait des chiffres minimes chez les personnes ayant un IMC de 27,5 considéré comme élevé.

Mais attention : pour un IMC supérieur à 33 (obésité), le risque de mortalité augmentait aussi bien évidemment.

Les recommandations nutritionnelles faites aux personnes âgées sont-elles à revoir ?

Selon cette étude, la mortalité chez les personnes âgées de 65 ans et plus, n’est pas directement impactée par le surpoids. Ce qui amène à reconsidérer le poids idéal chez les seniors.

En effet, selon les résultats de l’étude les personnes ayant un IMC inférieur à 23 seraient plus exposées au risque de mortalité, de quoi questionner.

À partir de ces données, Caryl Nowson pense que les seniors ne devraient plus s’évertuer à perdre du poids. Étant donné que seule l’obésité les expose à la mortalité. Par contre, il reste important pour eux d’avoir une alimentation équilibrée, mais ils peuvent ainsi laisser libre cours à leurs envies en mettant l’accent sur l’activité physique.

Les principales causes de mortalité chez les seniors

Les maladies de l’appareil circulatoire sont la principale cause de mortalité chez les seniors. L’OMS estime à plus de 28 % le nombre de personnes qui décèdent des suites de ces maladies. Il s’agit de l’hypertension artérielle, les cardiopathies ischémiques, etc.

Les maladies respiratoires sont aussi à surveiller, car elles entrainent de nombreux décès chez les seniors. En France, plus de 6 % des personnes âgées de 65 ans et plus décèdent des suites de la pneumonie qui est la plus courante des maladies de cette famille.

Les tumeurs sont aussi une principale cause de la mortalité chez les seniors. Selon des études de l’OMS, au moins 29 % de décès sont dus à ces maladies. À côté de ces maladies, il faut bien-sur citer les accidents et les autres maladies peu indexées mais qui ne sont pas en reste.

Pin It on Pinterest