Le deuil périnatal est un sujet encore relativement tabou. Il touche pourtant plus de 7000 familles tous les ans. Il n’existe que très peu d’accompagnement relatif à ce sujet, aussi bien dans les hôpitaux qu’au niveau associatif. Ainsi, malheureusement, la plupart des familles ont du mal à se relever de cette étape. Voilà quelques conseils qui, nous l’espérons, sauront vous aider un peu dans ce drame familial.

Le deuil périnatal touche plus de 7.000 familles tous les ans. Voilà quelques conseils qui, nous l’espérons, sauront vous aider un peu dans ce drame familial.

Deuil périnatal : Définition

Comme son nom l’indique, le deuil périnatal correspond, d’un point de vue sémantique, à la perte d’un enfant avant sa naissance (périnatal). Cependant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à réalisé une définition un peu plus précise. On parle ainsi de deuil périnatal lorsque le décès du bébé intervient entre la 22ème semaine d’aménorrhée et le septième jour après la naissance. Comme vous le voyez dans cette définition, il arrive à de rares occasions que le décès survienne alors que le bébé est déjà né.

La naissance d’un enfant est toujours une étape très attendue au sein d’une famille. La perte d’un nourrisson est donc généralement une épreuve très traumatisante pour un couple mais aussi pour toute la famille.

Déclaration à l’état civil : les 3 situations légales

La circulaire du 19 juin 2009 décrit avec précision les différents enregistrements qui doivent être réalisés à l’état civil après une naissance ou un décès. Elle précise ainsi trois les 3 situations pouvant survenir dans le cas d’un deuil périnatal.

L’enfant est né vivant et est décédé par la suite

Comme vu précédemment, le décès doit intervenir avant le 7e jour du nouveau-né. Dans ce cas-là, les parents doivent eux-mêmes organiser les obsèques. De plus, il est nécessaire de déclarer à la fois la naissance et le décès à l’état civil.

L’enfant est mort né où est né non viable

Dans ce cas-là, il est nécessaire de faire une déclaration à l’état civil d’un nourrisson né sans vie. Pour cela, un certificat médical d’accouchement sera établi à l’hôpital. Enfin, il revient aux parents de décider s’ils souhaitent organiser les obsèques ou si l’établissement dans lequel l’accouchement a été réalisé s’occupe du corps.

Fausse couche précoce ou interruption volontaire de grossesse (IVG)

Dans cette situation le bébé est encore considéré comme un embryon. Ainsi, c’est l’hôpital qui s’occupe des différentes démarches. Il n’y a aucune déclaration à faire à l’état civil.

3 conseils pour vous aider à surmonter ce traumatisme

Dans ce genre de situation, chacun va réagir à sa façon dépendamment de son caractère et de son passé. Ainsi certains conseils très généraux pourront vous aider. Cependant, garder en tête que cela va être une étape assez longue et difficile. Et surtout, réfléchissez à votre propre mode de fonctionnement et à vos besoins personnels. En effet, ceux-ci varient en fonction des tempéraments.

Les 3 conseils ci-dessous sont assez généralistes mais il faudra rester à l’écoute de vos émotions pour déterminer et mettre en place d’autres solutions complémentaires.

Ne pas rester isolé

C’est pour nous le conseil numéro 1, même si suivant les caractères il sera difficile à appliquer. S’isoler et se couper des autres pour faire son deuil périnatal n’est pas forcément la solution recommandée. En effet, parler de ses problèmes et de son ressenti sera globalement plus efficace.

Si vous n’arrivez pas à parler avec vos proches car l’épreuve est trop douloureuse, n’hésitez pas à vous tourner vers des professionnels de santé ou des personnes neutres qui seront là pour vous écouter.

Prendre son temps

On aimerait toujours que les mauvais moments ne durent pas. Cependant, dans le cas d’un deuil périnatal, il est plutôt recommandé de prendre son temps pour faire son deuil plutôt que de précipiter les choses en reprenant le cours de sa vie comme s’il ne s’était rien passé. De plus, il est aussi judicieux d’éviter de se lancer dans une nouvelle grossesse rapidement après l’évènement.

Prendre soin de soi

Une étape très souvent oubliée lors des épreuves difficiles consiste à prendre soin de soi. Sur cet aspect là, chacun aura sa propre notion des choses mais il est absolument nécessaire d’apporter un petit peu de positif dans ce quotidien dramatique. À vous de déterminer ce qui vous ferait du bien. Cela peut-être un bon massage, un bain chaud ou un restaurant mais n’oubliez pas de vous faire plaisir.

Cette situation traumatisante est souvent difficile à surmonter. N’hésitez pas à vous orienter vers des associations de patients ou des groupes de parole et d’entraide. En effet, rencontrer des gens dans la même situation et qui ont réussi à surmonter ce traumatisme est généralement très bénéfique.

Deuil périnatal : Alexandra – Juliette, notre bébé ange

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