J’ai eu la chance de parcourir les sentiers de plusieurs GR. Ces chemins de grande randonnée ont eu des bienfaits fantastiques aussi bien sur ma santé mentale que physique. J’aimerais vous prodiguer ici quelques conseils pour la composition de votre trousse de secours pour randonnée.
Je tiens en avant-propos à vous signaler que je ne suis ni pharmacien ni médecin. Mon expérience de 6 randonnées sur plusieurs jours et mes rencontres m’ont permis de peaufiner ma stratégie de protection médicale. Ceci dit, je n’ai subi aucune urgence ni blessure grave et je ne pourrais pas assurer une sécurité à 100%. Je crois que personne ne le peut vraiment d’ailleurs, marcher seul en montagne engendre un risque que chacun doit savoir calculer.
Sommaire
Préparer sa sécurité pour de longues randonnées
Vous êtes peut-être en train de préparer une randonnée sur plusieurs jours. Dans ce cas, vous savez certainement déjà que le poids et la place dans le sac sont des critères fondamentaux. En effet, tout votre matériel de survie est dans un sac à dos, et vous allez le porter à longueur de journée.
L’organisation n’est pas une option, il faudra faire des choix pour emporter le nécessaire sans y mettre l’armoire à pharmacie. Votre kit de soins doit contenir les produits indispensables pour vous secourir pendant votre voyage. Même éventuellement aider les autres qui seraient moins bien équipés et victimes d’un accident. D’ailleurs, vous pouvez peut-être avant toute chose vous former aux gestes de premiers secours.
Enfin, je sais que la préparation d’un tel voyage prend du temps. Je voudrais vous guider dans cette tâche. Vous pouvez retrouver beaucoup des produits qui vont suivre dans une parapharmacie en ligne, comme Boticinal par exemple. La livraison vous permettra de gagner du temps.
Une trousse de secours pour randonnée optimisée pour la porter
Parlons déjà des contenants. Il est peut-être tentant d’acheter une jolie trousse à pharmacie rouge avec une grosse fermeture éclair mais oubliez tout de suite. La place va vous manquer mais surtout elle sera trop lourde. Pensez au poids de tout ce que vous allez mettre sur vos épaules.
Pensez donc légèreté. L’intégralité de ce que vous aurez sur le dos devra vous être utile, du moins potentiellement. Supprimez donc tout ce qui est accessoire comme les emballages cartons ou tout autre contenant non essentiel. Attention tout de même à conserver les notices d’utilisation, mais vous pouvez les prendre en photo par exemple.
Un ou plusieurs sacs étanches tels que nous pouvons les trouver en cuisine pourront contenir tout votre matériel. J’en utilisais beaucoup par ailleurs pour mon hygiène ou mon alimentation.
Le paracétamol pour lutter contre la douleur
Si vous allez entamer votre première rando itinérante, je dois vous le dire, vous allez avoir mal. Vous ne direz pas que j’ai pris trop de gants ! C’est une réalité commune à tous les randonneurs de longues distances je pense
Il est possible que vous ayez tout ou partie de ces symptômes :
- Courbatures
- Migraines (buvez plus d’eau)
- Crampes (buvez encore plus d’eau)
- Ampoules
- Fièvre
Pour toutes ces douleurs, et pour d’autres aussi (je pense aux épaules qui tirent), le paracétamol pourrait vous soulager.
Je vous conseille le Doliprane qui est plus facile à utiliser que l’Efferalgan car il n’a pas besoin d’être dilué. J’en prenais un les premiers soirs avant de me coucher pour ne pas me réveiller avec trop de courbatures. Cela a fonctionné, puis mon corps a réussi à s’adapter à la situation et je me suis passé de médicament.
Des pansements pour les petites plaies et les ampoules
Il faut s’équiper de 2 types de pansements. Pensez qu’il faut pouvoir les utiliser de façon rapide, facilement et d’une seule main de préférence. Ils devront aussi être imperméables pour ne pas se détacher à cause de la transpiration par exemple.
La boîte de pansement comprenant différents formats
Bon, vous l’aurez compris on oublie la boîte en elle-même. Mais l’idée est d’avoir des pansements de tailles différentes. Pensez à toutes les parties de votre corps et de ce qu’il vous faudra si vous vous coupez à cet endroit.
Le mieux est de prévoir des pansements assez larges pour d’éventuelles grosses coupures non profondes. Généralement, il vaut mieux qu’il soit trop grand que trop petit. Mais il peut exister des endroits plus difficiles d’accès ou d’autres formats vous seront utiles. Je pense notamment aux orteils ou aux doigts.
La protection anti-ampoules validée
Mon premier GR était dans les Pyrénées, dans le sud-ouest de la France. J’ai commis là-bas une erreur grossière : j’ai sous-estimé la douleur infligée par une ampoule sollicitée continuellement. Et surtout la quantité que mon corps était capable de fournir !
Dès l’année d’après, j’ai pu découvrir le bonheur que de marcher sans avoir vraiment mal aux pieds. Pour cela, j’ai tout d’abord acheté des chaussures de qualité et j’ai laissé à la maison mes chaussettes de tennis. Je sais c’était assez ridicule, et encore je ne vous ai pas parlé de mon sac à dos de l’époque !
Ensuite, j’ai acheté des pansements spécifiques à la protection contre les ampoules. Le prix de ces pansements est plus élevé mais je pense que ça vaut vraiment le coup. Car c’est peut-être le meilleur conseil que je peux vous apporter ici : protégez vos pieds autant que vous le pouvez.
Quelques articles en cas de gros bobo
Je n’ai jamais eu à utiliser les produits que je vais citer dans ce petit paragraphe. Mais je crois que c’est vraiment bien de les avoir dans sa trousse de secours pour randonnée. Ne serait-ce que le temps de patienter jusqu’à l’arrivée de professionnels du secourisme.
Je ne les ai pas utilisés donc je ne vais pas développer. Mais voici ce que les spécialistes vous conseillent de prendre pour partir marcher sur un GR :
- Compresses stériles pour nettoyer et protéger les plaies
- Bande de strapping pour maintenir une articulation affaiblie
- Bandelettes de suture, en attendant d’être recousu
- Sparadrap, pour faire tenir tous ces bandages
Il est fréquemment recommandé d’utiliser une paire de ciseaux. Je conçois évidemment son utilité mais j’avoue en avoir fait l’impasse en comptant sur mon couteau bien aiguisé.
Compléter sa trousse de secours pour randonnée avec les essentiels
Il faut prévoir de quoi désinfecter les plaies. La moindre écorchure est une porte d’entrée à toute bactérie ou virus. C’est pourquoi un nettoyage méthodique doit être effectué avec un désinfectant. J’utilise un savon de Marseille pour ma toilette et mon linge, il peut aussi servir à nettoyer une lésion. Pour autant, j’ai décidé de me permettre de faire l’achat d’un spray désinfectant, malgré son poids il est très utile.
La première année, j’ai décidé de réduire le poids de mon paquetage en m’abstenant d’une crème solaire. Grosse erreur également ! Prenez éventuellement un mini flacon mais emportez de quoi vous protéger, c’est vivement recommandé.
Du fil et une aiguille. Si vous devez vous recoudre le bras, je ne vous cache pas que vous êtes mal en point. L’idée avec l’aiguille est plutôt de percer des ampoules et de retirer des échardes ou des tiques. Avec l’aide également d’une pince à épiler que vous pouvez embarquer. Le fil est si léger que le prendre est un bon calcul de rentabilité.
Si vous avez un enfant, vous connaissez le sérum physiologique. Ce liquide est simplement constitué d’eau et de sel, on s’en sert pour nettoyer les yeux des bébés. Ici, ce sont vos yeux que nous allons protéger. En effet, vous pouvez vous retrouver avec de grosses poussières très gênantes qu’il vous faudra évacuer.
Pour finir sur cette partie, la couverture de survie. Cette couverture isolante pourra vous protéger des pertes de chaleur liées à la température ou à un état de choc. Plus quotidiennement, vous pourrez vous en servir comme tapis de sol lors de vos soirées bivouac au coin du feu.
Du matériel supplémentaire pour les plus costauds
Tout ce que l’on a vu jusqu’à présent est primordial dans sa trousse de secours pour randonnée, c’est vraiment le minimum à emporter pour une randonnée itinérante. Nous allons maintenant rapidement évoquer quelques articles supplémentaires qui peuvent tout de même être utiles.
N’oubliez pas que vous allez devoir tout porter, en marchant des kilomètres chaque jour. C’est à vous de juger de la pertinence de ce matériel par rapport à vos capacités physiques.
Ainsi, vous pouvez ajouter à votre trousse de secours pour randonnée selon vos préférences :
- Flacon de solution hydro-alcoolique
- Doublement de tous les bandages
- Bande élastique type Nylexgrip
- Épingles à nourrice
- 2 carrés de tissus d’un mètre carré chacun pour une écharpe
- Paire de ciseaux
- Pince à échardes ou pince à épiler
- Tire-tique
- Sucre
Si vous faites partie d’un groupe, pensez à vous répartir certains outils. Il est inutile par exemple de prendre plusieurs paires de ciseaux ou même autant de compresses que si vous étiez seul. Ceci dit, chacun doit avoir sa propre trousse de secours pour randonnée.
La checklist d’une trousse de secours pour randonnée itinérante
Voici la liste de ce que j’emporte personnellement pour constituer une trousse de secours pour randonner sur un GR d’une semaine. Si je devais partir 2 semaines, je ne doublerais pas pour autant les quantités. Comme pour le reste, je vous laisse le soin de réfléchir à ce qui est le mieux pour vous.
- Doliprane, 8
- 10 petits pansements pour les doigts et les orteils
- 7 pansements moyens, les polyvalents
- 5 grands pansements, tous imperméables
- 10 pansements spécifiques pour les ampoules
- Compresses stériles, 5
- Bande de strapping, 1
- Bandelettes de suture, un lot
- Sparadrap
- Couteau, celui du quotidien
- Savon de Marseille coupé en 3 (soins, toilette, lessive)
- Spray désinfectant
- Crème solaire
- Fil et aiguille
- Pince à épiler
- Sérum physiologique, 3
- Couverture de survie
Votre trousse de secours est unique selon vos caractéristiques propres
Si vous avez des traitements à prendre pour des maladies chroniques, je vous conseille de prévoir quelques jours de marge. Vous pourriez rentrer plus tard que prévu, involontairement ou simplement pour mieux profiter de votre marche et des paysages.
Pensez aussi à vos faiblesses éventuelles. J’étais stressé la première année et c’était une époque où j’étais sujet à de potentielles crises d’angoisse. Même si tout s’est bien passé au final, j’avais anticipé au cas où. Par ailleurs, c’est ce GR qui a mis fin définitivement à ce problème. Je pourrais en parler dans un prochain article si cela intéresse quelques-uns d’entre vous.
Un ami avec qui je suis parti une année avait peur d’avoir des problèmes de transit. De la même façon, il a pris des médicaments adéquats et tout s’est très bien passé.
Vous ne devriez plus angoisser de quoi que ce soit quand vous marcherez dans la montagne. Mais je sais que cela reste une aventure et que l’appréhension peut être grande. Ne lésinez donc sur rien et partez l’esprit tranquille. Quoi que je vous ai dit concernant le poids de votre sac, il vaut mieux en avoir un peu trop que pas assez. Surtout concernant votre santé.
D’ailleurs, pensez-vous que ma trousse n’est pas idéale ?
Je vous l’ai dit, ma seule légitimité à écrire cet article est d’avoir l’expérience de 6 randonnées itinérantes, en autonomie. J’ai eu la chance de parcourir les Pyrénées, les Alpes, l’Auvergne et la Corse.
Mais peut-être que vous avez un avis éclairé sur le sujet. N’hésitez pas à me dire ce que vous avez ajouté à votre trousse de secours pour randonnée et qui vous a sauvé la vie.
Je vous souhaite en attendant une excellente marche. Vous allez vivre une expérience exceptionnelle qui restera gravée en vous à jamais. Cela pourra s’avérer difficile mais vous allez mieux vous comprendre face à l’effort. Entreprendre une telle aventure et voir de si beaux paysages comporte une part de risques alors soyez prudent mais profitez.
Cet article peut vous intéresser : Dispositifs d’automassage pour la récupération après l’exercice physique